Première course, le trail du Sancy, le 12 janvier 2020.
Je rechausse donc de façon plus assidue mes running … et c’est compliqué.
Alors qu’un entraînement bien programmé me permet de courir longtemps sans souffrir en maîtrisant mes courses, là j’ai du mal à trouver du plaisir dans mes sorties préparatoires pas si longues que ça (maximum 1h30).
Et puis surtout, je subis : mon poids, le terrain, la pluie, le vent, le froid…
Quand on est dans un club de running, il est facile de mesurer sa forme à l’entrainement. En toute bienveillance, on se « titille » sur les séances de fractionnés. Ca frottouille un peu. On se « jauge » par rapport à ceux de notre niveau et on essaie d’aller chercher les meilleurs en tentant de les accrocher le plus longtemps possible.
Et bien là, je ne vais pas vous mentir : je ne suis vraiment pas au top.
Mais bon, je m’accroche, je me dis qu’avec la régularité reviendra le plaisir.
Le groupe te permet de rapidement faire ton propre diagnostique et de te tirer vers le haut, de te dépasser, d’aller puiser un peu plus dans tes réserves pour essayer de tenir celui qui est d’habitude souvent derrière toi.
Retrouver le goût de se faire mal … et la satisfaction de l’effort accompli.
Rentrer chez soi, vidé et serein.
S’écrouler dans le lit, d’une fatigue pleine et lourde.
Et se réveiller avec la patate, mais aussi quelques douleurs aux jambes …
D’ailleurs, ça y est ! Mes soléaires du mollet gauche se rappellent à moi … signe que les fractionnés ont été un peu appuyés et que j’ai augmenté mon rythme d’entrainement (en vitesse et en fréquence).
C’est marrant j’ai déjà vécu ça J. Quelque part, c’est rassurant ! Retrouver les sensations, ça passe, d’abord, par retrouver les douleurs physiques d’après entrainement !
Bientôt viendra le temps des contractures des soléaires du mollet droit. Il me faudra diminuer l’intensité sur les fractionnés pour que cela passe. Je masserai mes mollets, mettrai des bas de compression…et normalement ça passera.
Le trail du Sancy est vraiment bien programmé car il se court 1 semaine ½ après les fêtes de fin d’année.
Comme les retrouvailles familiales ont été fêtées dignement, je suis très curieux de voir ce que cela va donner.
Je sais, vous être en train de vous dire : « il nous fait quoi là le gars ? Il s’inscrit sur une course de plus de 350 km, au pied des géants des alpes. Il nous fait « son cake » lors des premières pages et, maintenant, il nous fait tout un pataquès pour une course de 32 km dans le massif central, aux formes beaucoup plus arrondies que son grand frère alpin. Ce mec ne serait-il pas finalement un looser, voire même, comme dirait mon fils, un « gros mytho » ?
Je ne sais pas quoi répondre à la dernière question. Je dirais juste que, en ce moment, il n’y pas que le massif central qui aient des formes beaucoup plus arrondies.
C’est ça, en fait, mon corps s’adapte aux formes des montagnes. Je souffre d’un polymorphisme adaptatif à la nature du terrain. C’est très rare ! Seules de bonnes vielles montagnes pentues, avec des vallées bien encaissées peuvent me guérir. Et il me faut en abuser sans avoir peur du surdosage.
Je le sais, l’Ariège est mon remède, Auzat et ses 3000 mètres ma fontaine de jouvence, le Montcalm mon eau thermale … mais il me faudra attendre le mois d’août pour commencer ma cure de bonnes vieilles montagnes techniques et sauvages.
Alors bon, ce trail du Sancy est une belle opportunité de me « faire » les jambes et de respirer le bon air de la montagne … J’y testerai aussi mon nouveau sac de 25 litres…même si du coup il sera carrément vide mais ça me permettra de commencer à m’habituer aux différentes poches notamment pour mon portable et les barres énergétiques.
Vraiment sympa cette course !
Des bénévoles souriants et, en plus, avec le bronzage type « moniteur de ski » qui leur donne un air encore plus sympathique.
Un départ au plein centre du Mont-Dore, avec un peu d’ambiance.
Hormis l’embouteillage, au bout de 2 km, là où le chemin devient un mono traces, le parcours est fluide. Pas de neige, cette année mis à part une fine pellicule à sur les crêtes, mais le soleil est au rendez-vous et la vue est sublime.
Vraiment un beau parcours, avec, cerise sur le gâteau cette année, 3 km de rabe : un beau petit raidillon bien comme on aime, droit dans le pentu.
Pas de surprise au niveau forme du moment : 4h57 pour finir les 32 km, à, je pense, une petite demi-heure de ce que je dois pouvoir faire avec une bonne préparation. J’ai commencé à sentir que j’était un peu limite, à court de réserves et de force à partir du 20eme km … et puis après le 28eme km, l’odeur de l’écurie m’a redonné des forces, ainsi que cette belle dernière côte qui ressemblait plus aux montées que j’affectionne.
Arrivée sympa, dans la patinoire du village, où nous attend un bon repas « saucisse/aligot/bière ». Elle n’est pas belle la vie.
Finalement, il nous en faut peu à nous traileurs : des beaux paysages, un peu de souffrance physique, un peu de boue, quelques glissades sur un sol gelé, un peu de rigolade et un bon repas pour « refaire la course » avec ses potes…
Nous avons tellement aimé cette jolie parenthèse que nous avons dit un « au revoir » aux bénévoles qui ressemblait fort à un « à l’année prochaine, les amis ».
D’ailleurs, s’il y pouvait y avoir de la neige avec un beau froid sec l’année prochaine, ça serait trop bien !
Il est temps de rentrer maintenant près de La Rochelle, en plein pays d’Aunis. L’Aunis, c’est plat, vraiment plat.
J’habite à Courçon, en Charentes Maritimes, à 2 kilomètres du marais poitevin. Nous avons 3 côtes dans notre village et ses alentours. Ou devrais-je dire plutôt « côtelettes », que nous mettons, pour la plus longue, 30 secondes à gravir. Alors, croyez-moi, on en « bouffe » de nos côtelettes courçonnaises pour se préparer à des trails ou ultra trails de montagne.
Heureusement, à 45’ de la maison, il y a la forêt de Mervent, en Vendée. Là, nous arrivons sur 10 km à faire 300 mètres de dénivelé positif et la même chose en négatif.
Ce ne sont pas les Pyrénées, mais ce sont nos montagnes à nous ! Nous en faisons des boucles en une année dans la « forêt de Mervent ». C’est le dessert local, la friandise du week-end pour se faire les jambes et le mental.
Des fois, nous sommes tellement affamés, gourmands ou souffrant peut être d’hyperphagie que nous en prenons une deuxième, une troisième voire une quatrième part …
Miam, que c’est bon !
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