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  • stephanepoiroux

Et un marathon de confinement !


Et oui, 42 jours ça commence à faire. Plus que 16 jours, youpi !


Au bout de 42 jours, le rythme est trouvé entre le travail, les différentes tâches à la maison (à l’intérieur et dans le jardin) et le sport.

Niveau sport, j’ai trouvé mon rythme de croisière : 5 sorties de course à pied par semaine (entre 1h10 et 1h30) puis plus ou moins une heure de renforcement musculaire par jour.

Cette semaine, nous avions nos 3 enfants en vacances. C’était, en effet, leur semaine « commune » puisque mon aîné, Rémi, étudie à Nantes et les deux autres (Romane et Guillaume) dans l’académie de Poitiers.


Cette semaine a été ponctuée de défis plutôt sportifs imaginés par chacun.

Cela nous a presque aidé à faire passer l’annulation de notre voyage à Madère, même si nous avons eu une petite pointe au cœur à l’heure à laquelle devait avoir lieu le départ de l’incroyable ultra trail de cette île (MIUT : Madeira Island Ultra Trail), puisque nous étions inscrits avec cécile sur le 115 km.


Pour ceux qui voudraient faire les épreuves chez eux, les différentes épreuves sont détaillées à la fin du post.


D’ aucuns pourraient se demander le rapport entre la préparation d’un ultra trail, double size, et des joutes familiales pour passer le temps.

Et bien, je voudrais revenir sur deux épreuves qui ont été inspirantes car elles ont montré des qualités qui peuvent être plus qu’utiles quand la course se complique parce que vos pieds et vos jambes vous font mal, ou que la nuit vous semble interminable car vous dormez debout, voire que vous n’avez plus de force pour continuer.

L’épreuve de la « Chaise » fut un moment fort du week-end.

Cette épreuve nous a surpris car aucun de nous pensait que c’était possible de tenir si longtemps dans cette position.

En effet, au bout de 30 minutes (oui vous lisez bien TRENTE minutes), j’ai demandé à Rémi et Cécile de faire la chaise sur une seule jambe pour que le jeu puisse se terminer rapidement … Rémi a tenu 3 minutes supplémentaires, Cécile 2’50.

Je savais qu’il m’allait être impossible de battre Guillaume et Rémi à ce jeu. Je me doutais qu’il serait dur de battre Cécile. Je pensais pouvoir faire mieux que Romane et Mathilde (la copine de Rémi), mais je n’en savais trop rien.


Il m’était arrivé une fois de faire 3 minutes, comme ça pour m’amuser, et j’avais fini avec les cuisses bien endolories.

Je me disais, qu’avec l’émulation familiale, je pourrais pousser à 4 minutes voire 5 minutes, même si « 5 minutes » me paraissait quand même être un seuil difficilement atteignable.

Je pensais Cécile capable de dépasser les « 5 minutes ». Quant aux garçons, n’en parlons même pas : Rémi avait fait « 13 minutes » avec les pompiers l’année dernière quand il préparait le BNSSA et le seuil de « 15 minutes » n’effrayait pas Guillaume, sachant que ce dernier passe ses journées à faire du sport. Pour Rémi, j’avais quand même un doute sur sa capacité à dépasser les 10 minutes, car, cette année les mathématiques et la physique ont remplacé la natation et la course à pieds.


Mais les prévisions sont faites pour ne pas être respectées.


Mathilde fut la première à abandonner, au bout d’1’20. Elle avait passé tout l’après-midi à disputer des épreuves avec nous et je crois qu’elle s’est dit « ils sont complètement barrés dans cette famille, alors je vais les laisser dans leur trip ».

Moi, au bout de 3 minutes, je commençais à avoir les cuisses qui tremblaient.

Romane, à mes côtés, était impassible et souriante (comme Cécile et Guillaume). Seul Rémi semblait en difficulté car il tremblait beaucoup et ceci à partir de 2 minutes.

Romane, au bout de 4’10 s’affala. Ses pieds ont glissé et elle a perdu l’équilibre. La pauvre, elle était déçue car elle m’apprit car elle avait déjà fait 8 minutes.

Moi, je commençais à avoir très mal aux cuisses, ma respiration s’accélérait et des gouttes de sueur perlaient sur mon front. Je jetais un coup d’œil à ma droite … Guillaume était impassible, Cécile souriante. Seul Rémi tremblait et couinait un peu. A 4’33, j’abandonnais et du passer, une bonne minute à m’étirer pour pouvoir marcher convenablement.

Je pensais que les autres, à l’exception de Guillaume, allaient me suivre rapidement … et bien non !


10’, mis à part les tremblements de Rémi, personne ne moufte.

15’, Guillaume commence à souffrir. Il perd de sa superbe. Tout son corps est tendu. Son visage et son haut du corps sont contractés. Alors qu’il n’a pas de gras, il sue. Sa respiration devient forte et il commence à s’énerver, à crier en s’encourageant.

Cécile, elle, est impressionnante. Elle est calme, souriante, toute détendue.

20’, passées de quelques secondes, Guillaume abandonne. Déçu mais impressionné par son frère et sa mère.

Rémi est toujours dans le même état qu’au bout de 2 minutes, mais il tient. Cécile commence juste à avoir quelques gouttes de sueur apparaître sur son front.

Mère et fils se regardent.

25’, Cécile commence à souffrir. Elle en a surtout marre et se sait, maintenant, en retard pour aller chercher nos courses à l’AMAP où, en plus, elle pourra parler avec ses copines … c’est la seule occasion, avec le marché de Courçon du mercredi pour entrevoir nos amis en ses temps de confinement.

28’, Rémi et Cécile se mettent d’accord pour passer sur une jambe au bout de 30’.

30’, ils passent sur une jambe.

32’50, Cécile abandonne. Elle sent bien que son fils aîné ne lâchera rien et elle a les copines qui l’attendent à l’AMAP.

33', du coup Rémi s'arrête après avoir passé ce cap.


Cécile part immédiatement, sans difficultés apparentes pour marcher.


Alors, vous allez me redire, « mais, il est où le rapport avec la course à pieds ? »

« OK la chaise ça permet de renforcer les muscles des jambes, notamment les quadriceps, donc c’est bien d’en faire pour se préparer pour la course à pied ».

C’est vrai !

Mais, je pense que Cécile, grâce à sa pratique du yoga, tai chi chuan et Chi Gong arrive à tenir longtemps des postures sans se contracter, grâce à la respiration et en allant chercher l’énergie par le sol où par je ne sais où. La pratique de ces sports lui permet aussi d’être très gainée, sans avoir des muscles qui travaillent en intensité mais qui sont endurants … Et comme, elle ne pratique les fractionnés qu’avec extrême modération et sans trop forcer, ses jambes étaient détendues.

Je pense, de plus, que sa pratique de l’hypnose, comme thérapeute, lui a permis d’entraîner son esprit, de se focaliser sur autre chose et d’être « ailleurs ».

Si nous ajoutons à ça un gros mental avec une grosse capacité de dépassement de soi.


Et bien, quoi ?

Et bien, il me semble que sur des épreuves très longues, il faut être prêt physiquement (gainé avec des muscles capables d’enchaîner les kilomètres sans forcément aller chercher l’intensité), être capable de courir/marcher en étant relâché. Et puis, quand cela devient difficile parce que cela fait mal, être juste dans l’instant, mettre un pas après l’autre, se focaliser sur autre chose, positiver, sortir de la douleur.

Et, comme vous le savez, je pense que le yoga, tai chi, chi gong, avec un soupçon d’autohypnose peuvent être d’une grande aide dans cette histoire de plus de 350 km. En tout cas c’est ce que j’y ai vu dans cette épreuve !


Dans une moindre mesure, l’autre épreuve qui m’a inspiré est l’épreuve du « lézard » : une course à 4 pattes (sur les mains et sur les pieds) avec un bâton en équilibre sur la nuque. Quand Guillaume, nous a fait la démonstration de l’épreuve, je me suis dit mais comment allons-nous pouvoir faire ce truc.

Je suis passé en premier, j’ai réussi à parcourir les 30 mètres en 2’30 soit super lentement, mais je me suis concentré et ai réussi à ce que ce bâton ne tombe pas, bien que plusieurs fois il ait vacillé. Cécile a mis 2’50 à son premier passage …

Guillaume, impeccable, tout en puissance et souplesse, un vrai félin, a mis 45“.


3ième passage : Cécile 18“, Rémi 23“, Guillaume 35“ et moi 38“. Guillaume était toujours impeccable. Nous autres, nous étions juste efficaces, par rapport aux règles de l’épreuve. Notre façon « de courir » s’était adaptée à la nature de l’épreuve, mais surtout à notre morphologie pour aller le plus vite possible tout en tenant ce maudit bâton en équilibre.


Alors le rapport avec la course à pieds ?

Dans les épreuves de très longue distance, ce n’est pas forcément celui qui sait le mieux courir, qui a la foulée la plus technique et la plus élégante qui finit la course ... même si c’est souvent quelqu’un comme ça qui la gagne.

Mais, ce n'est pas forcément le cas pour la seconde moitié des coureurs, les plus laborieux … ceux qui courent avec une foulée pas du tout académique mais adaptée à leur morphologie, à leur corps (avec ses traumatismes et ses blessures) et surtout à la spécificité du terrain qu’ils découvrent. Ils font ce qu’ils peuvent pour continuer d’avancer dans les temps impartis.

L’élégance de la foulée, on s’en fout (et en plus ça m’arrange) … tant qu’on a l’esprit élégant, tout en courant à la vitesse de pas la lumière. Tout est une question d’adaptation, en se disant que tout est possible.

Décontraction, relâchement, se déconnecter, être dans le moment présent mais aussi ailleurs, penser à autre chose que la douleur, garder l’objectif final en tête … et être préparé musculairement pour ce type d’épreuve.

Alors, si vous voulez jouer, voici le détail des épreuves familiales :


- Koh Lanta (imaginés par Romane) remporté par Rémi :

o Un « juste prix » : se rapprocher le plus possible du prix de différents objets.

o Un jeu d’adresse ou il faut envoyer le plus de balles de ping pong dans des verres posés sur la table (une sorte de beer pong … sans bière bien évidemment).

o Un circuit dans le salon (meilleur temps) à califourchon sur une peluche de tigre quasi grandeur nature.

o Un circuit dans le jardin avec un verre d’eau que l’on tient avec des palmes dans la main, sans faire tomber l’eau … circuit ponctué par un arrêt à la table de ping pong où il nous faut poser le verre, puis faire un service en gardant les palmes dans les mains.

o Un circuit dans le jardin, avec des escaliers, qu’il nous faut parcourir le plus vite possible avec une BD en équilibre sur notre tête (si la BD tombe, 15 secondes de pénalité).

o Un circuit en binôme avec un pied attaché.

o Une autre épreuve en binôme : 1 un les yeux bandés et l’autre lui donne la direction en criant pour l’aider à rapporter 3 objets disséminés dans le jardin…une fois que les 3 objets sont récupérés, parcourir un circuit, l’un assis sur un skate board portant ces objets, et l’autre le poussant.

- Les Jeux Olympiques (imaginés et remportés par Guillaume) :

o Tenir le plus longtemps, en équilibre bras tendus sur le dossier de deux chaises (comme sur des barres parallèles).

o Tenir le plus longtemps, debout, sur un disque d’équilibre.

o La chaise : tenir le plus longtemps possible, dans cette position bien connue par les adeptes de la PPG.

o Slackline : parcourir le plus de distance sur la slackline.

o Le lézard : distance à parcourir le plus rapidement à 4 pattes avec un bateau posée en équilibre sur la nuque …

o Ping-pong à main nus (i.e. : sans raquette).

Deux épreuves ne sont pas encore disputées et devraient occuper nos deux prochains week-end : Fort Boyard, imaginé par Cécile, et puis « mon » épreuve, « un après-midi pas si doux que ça ».

Autant je ne peux pas vous dire en quoi consistera ce Fort Boyard made in Poiroux, autant je peux vous dire que « un après-midi pas si doux que çà » sera constitué de 6 épreuves (une sorte d’entraînement ludique) :

o « Clopin clopant » : un aller à cloche pied, 10 squats, le retour sur l’autre pied, 10 squats, un aller en saut de puces à pieds joints. Le meilleur temps sur deux passages.

o « La main au panier » : le plus de paniers de baskets sur 10 lancers.

o « Le lézard saisi des 2 côtés » : un aller à 4 pattes, 20 abdos-crunchs, le retour à 4 pattes mais sur le dos. Le meilleur temps sur 2 passages.

o « L’équilibre instable » (3 essais) : rester le plus longtemps possible en équilibre sur une jambe sur la slackline.

o « L’homme tronc perché » (3 essais) : rester le plus longtemps possible en équilibre sur le tronc d’un cerisier => l’arbre a été coupé, mais il reste le tronc enraciné d’une hauteur d’environ 1m50, interdiction de monter sur le sommet du tronc.

« Le carreau marseillais » : une partie de pétanque, chacun aura 2 boules.

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